Parcours photographique & Expositions

Une réflexion sur la photographie qui prend racine dans les années 80, une enfance baignée par la lumière des projecteur super 8, des clic-clac de chez Kodak…

C’est vers l’âge de 14 ans qu’il rencontre un ami qui fait de la prise de vue au… boitier 24×36 !… Et là c’est la fascination, la révélation…
Il l’accompagne pour une sortie photographie de paysage avec pied photo, cellule, filtres et tout le tralala du paysagiste. Ne manquait que l’ombrelle.
Il tient dans ses mains ces magnifiques bobines de film et tourne la petite manivelle de ses premiers pas. Inscription au club photo du village (RIP Monsieur Verger) découverte des premières images latentes dans les bacs à la lumière rouge…

Le baccalauréat obtenu c’est une guerre qui commence pour choisir cette voie en tant que métier à part entière. Il réussit à décider ses parents, entre dans une école de photographie rennaise et suit pendant deux ans les enseignements de Patrick Le Bescond (Tirage et édition à Lannion, « l’Imagerie »), Thierry Pasquet (diplômé de l’école d’Arles), et les cours d’histoire de l’art et de la photographie de Bernard Lamarche Vadel (écrivain et critique d’art parisien et fondateur de l’artothèque de Vitré).

La photographie prend du volume, prend toute sa place, prend toute la place.
Irlande, Écosse, Islande, Bretagne… Rêve cultivé depuis l’émerveillement du premier vrai boitier, rêve cultivé jusqu’au dernier centimètre. Instants et années bénies d’un luxe précaire et un peu bohème.
Jusqu’au jour où après un voyage en Ex-Yougoslavie sur les traces de ses origines, il se rend à l’évidence au contact des réfugiés de la guerre qui vient de prendre fin… Que la photographie n’est plus tenable comme activité principale. Économiquement mais aussi éthiquement… Le voyage vers le secret des origines porte en lui des secousses insoupçonnées (CF: définition du voyage par N. Bouvier).

Il n’a jamais su si c’était une erreur… il y a beaucoup à dire sur le sujet d’une telle résignation, et sur la douleur… imaginez un alpiniste renoncer…. Mais toujours su que continuer à être photographe était nécessaire et le resterait.

A partir des années 2000 le numérique rebat les cartes de la photographie et de l’art, l’arrivée des plateformes photographiques puis des réseaux sociaux brouille les pistes. L’hégémonie de « belle photo » sur écran pose question. Arthur Jambon n’a jamais eu de communauté, pas de succès d’estime, sa recherche radicale ne passe pas. L’idée de la photographie qui est apparue dans les années 70 et qui prenait sa source dans les années 50 était oblitérée par le nouveau medium « shiny » de la belle photo qui épate les yeux mais laisse l’âme quelque peu vide. La photographie a besoin d’être incarnée. Elle ne tient pas seule.

C’est dans c’est années aussi que « Arthur Jambon » prend sa place et vient incarner l’auteur des images. Lui donnant plus de liberté, lui permettant la folie créatrice et l’égo démesuré nécessaire à la poursuite de son sujet. Entretenir sa relation est vital, ces moments de plaisir dans les éléments naturels sont le fil de sa réflexion tout en gardant l’humour en aiguillon pour ne pas sombrer dans le sérieux pompeux.

Sa pratique se résume à photographier, il ne montrera plus que sporadiquement et anonymement sur quelques réseaux sans vraie audience. La place est déjà submergée. Arthur Jambon cherche son île, ne la trouve pas, mais poursuit.
Des projets se formulent (refuge d’écriture sur les îlots du Finistère Nord, fondation Arthur Jambon pour les artistes ratés…), il sent qu’il y a tant à faire.
Des sujets se polissent : Alpinisme marin (modification de perspective, toujours cette relation avec la roche), Le dedans et le dehors (inversion de paradigme), La gloire perdu des Rimains (mémoire d’une maison bourgeoise)…

Puis… maturité ? Des rencontres apparaissent, une Muse… des possibilités d’imprimer plus finement se font jour, et de manière moins coûteuse. Il se décide à compiler certaines images dans un ouvrage, il se retrouve dans la poésie. Le monde de l’art se bouleverse encore une fois avec la possibilité des NFT, la réflexion continue… sur la nécessaire ou non, matérialité de la photographie. Arthur Jambon expose dans une galerie du Metaverse : ImnotArt, Berlin II Cryptovoxel.

Il ressort ses vieilles images des cartons poussiéreux c’est le merveilleux lieu « la petite Valise » en Ploudalmézeau qui les exposera pendant près de deux ans. Merci Catherine pour cette première réanimation.

De rencontres virtuelles en échanges poétiques sans aucun calcul, un jour, un message : « Salut je voudrais que ce soit tes photos qui illustrent les spectacles sur le livret de la septième édition du festival « Terraqué » de Carnac et « On imprime dans 15 jours, il nous faudrait un choix d’une centaine de photos, tu auras aussi la salle d’exposition ou tu pourras exposer ce que tu veux ».
(c’était Clément Mao Takacs, la touche finale de la réanimation d’Arthur Jambon).

Je ne vous raconte pas ici l’électrochoc et la brusque sortie du coma… ce furent deux jours bouleversants et un mois de sprint et de retour de sensations : nuits blanches de choix cornéliens (je n’ai pas pu descendre en dessous de 400 images), recherche de fichiers originaux perdus sur des disques durs obsolètes, stress de deadlines… l’oxygène, le bonheur. Puis l’apothéose : l’accrochage… qui n’avait pas eu lieu depuis… 21 ans.
C’est un moment tellement intense l’accrochage, le partage de ce qu’on va chercher au fond de soi vous savez…
Merci à mes réanimateurs !

1993/ Première exposition (Exposition collective avec J. Meder, J-L. Perez) – Salle d’exposition Nominoë, Malestroit.
R0(h[ Fr0id[ – Pérégrination dans un univers chaotique à travers le paysage, dans cet espace qui n’appartient ni à la terre ni à la mer. limite, frontière entre les opposés, début de l’un fin de l’autre, contact.
Accompagné par les poèmes d’Eugène Guillevic.

1995/ Mission photographique pour la ville de Lorient – collection Galerie Le Lieu
Spectacle de la foule en quête de spectacle, lequel regarde l’autre? Que cherche la foule? Elle-même?
Festival Interceltique de Lorient

1996 – 2001 Photographies de théâtre et spectacle – Cie faits divers, Cie Is-Théâtre, Cie le grand Poucet – Nantes

1997/ Exposition collective, Galerie « Le Lieu », Lorient.
Champ Dolent/un jour sur un milliard [1/1000 000 000]
Menhir du champ dolent du lever au coucher du soleil.
Aujourd’hui, mardi 22 Avril 1997, jour de pleine lune.
Je passe le jour entier au Champ Dolent. J’ai vu le soleil rouge du lever, la morsure de la gelée qui devient peu à peu rosée. Je vois le matin, le temps passer, le soleil monte dans le ciel. Je veux prendre conscience de la durée. Aussi immobile que mon humanité peut me le permettre.

1997/ Islande 97 /voyage initiatique/ Seul trois mois dans la nature presque vierge pour tenter de comprendre, de renouer…
Textes de Kenneth White, Eugène Guillevic, Yvon Lemen, Elysee Reclus, H.K. Laxness…

1998/ Exposition au festival des arts de la rue « Et la bohème », Rennes.
Déroutes/ La route, espace limite, entre le départ et l’arrivée.
[De Reykjavik à Budapest en longeant la méditérannée…]
(en plusieurs fois…eh oui…)

1998/ « Maison des poètes et des écrivains », St Malo.
Islande 97/ Seul trois mois dans la nature presque vierge pour tenter de comprendre, de renouer…
Textes de Kenneth White, Eugène Guillevic, Yvon Lemen, Elysee Reclus, H.K. Laxness…


2001/expo collective « Lorient brut d’images », Galerie du Faouëdic, Lorient.
Spectacle de la foule en quête de spectacle, lequel regarde l’autre? Que cherche la foule? Elle-même? A propos du festival interceltique de Lorient

1999/ « Maison des poètes et des écrivains », St Malo.
R0(h[ Fr0id[/ Pérégrination dans un univers chaotique à travers le paysage, dans cet espace qui n’appartient ni à la terre ni à la mer. limite, frontière entre les opposés, début de l’un fin de l’autre, contact.
Accompagné par les textes d’Eugène Guillevic.

2000/ « Galerie de la Halle à marée – Salle d’exposition « Paul Yvain » Cancale.
R0(h[ Fr0id[/ Pérégrination dans un univers chaotique à travers le paysage, dans cet espace qui n’appartient ni à la terre ni à la mer. limite, frontière entre les opposés, début de l’un fin de l’autre, contact.
Accompagné par les poèmes d’Eugène Guillevic. Exposition commune avec le grand dessinateur cancalais : Marek

2002/ »Les arts de mer », Salle d’exposition « Paul Yvain » Cancale.
Islande 97/ Seul trois mois dans la nature presque vierge pour tenter de comprendre, de renouer…
Textes de Kenneth White, Eugène Guillevic, Yvon Lemen, Elysee Reclus, H.K. Laxness…

2003-2018/ Exhibition Hiatus… Arthur Jambon ne fait plus que de la prise de vue, présence famélique sur les réseaux sociaux. travail sur son propre regard et interrogation de sa pratique. Il sait que le désir de montrer reviendra mais n’a aucun désir d’entrer dans la compétition artistique.

2019/ Retour / Nouveau site ayant pour mot d’ordre: After washing his eyes to the virtual suns Arthur Jambon is about to take shape again in our reality.

2020/ Ouvrage de photographie poétique: «Tunnels lisières labyrinthes stroboscopiques» qui a pour sous-titre « Tournants, occasions saisies et autres tentatives de percées »

2021/ NFT year of Art transformation, réflexion sur la nature de la photographique en tant que medium.
Présence sur les plateformes: OpenSea, Hic-et-nunc

2021/ Exposition Galerie ImnotArt, Berlin II Cryptovoxel

2021/ Exposition «la petite valise» Ploudalmézeau
Rétrospective et prespectives, réflexions sur la nature d’un travail de photographe.

2023/ Exposition au festival Terraqué à Carnac (festival de musique classique et contemporaine). Artiste invité de cette septième édition. Exposition et illustration des livrets.