Des écrits il y en a eu sur cette île, et depuis longtemps, intrigante Ouessant. Je l’ai visitée de toutes les manières possibles, enfin celles qui me l’étaient à moi. Á vélo suivi par un chien de berger qui nous prenait pour ses moutons une journée entière, dans une vielle voiture aux vitres cassées dont le pot échappement s’arrêtait au milieu de l’habitacle, celle qui nous emmenait du Creac’h au Stiff en ces petits matins d’hiver, où il nous faudrait combattre le vent tout le jour et remplacer ces satanées fenêtres en bois exotique indestructibles par un parfait PVC qui ne ferait pas long feu…
Et bien-sûr à pied… pour rentrer ou pour sortir, aller au café, dans le vent, sur l’herbe épaisse, jusqu’à la pointe, à l’heure où les phares s’allument.
Cette île regorge d’histoires, j’en connais quelques-unes, j’en ai inventées d’autres, c’est simple là-bas, l’imaginaire bouillonne comme sous la gazinière de chez Jacky qui nous ressert un Nième apero et convoque tout le monde à table aussi sec.
Oui cette photo aux vitres salées c’est Ouessant, c’est la drôle de vie mélangée aux embruns qui s’accroche là-bas. Qui s’accroche et fleurie.
Quel drôle de pays…
Je vous raconterai les histoires si j’ai le temps!